Au dernier instant (viva Zapatta)

Publié le par le petit poète

 
. ils sont là  trois, debout
au pied de ce mur blanc
criblé de nombreux trous
et de tâches de sang
trois braves paysans
dits "révolutionnaires"
que le gouvernement
a dessein de faire taire.
les murs de l'hacienda
interdisent toute fuite
les soldats leur font face
tout va aller très vite.
 
  "à  mon commandement"
 
(Julio) :"vais-je vraiment revoir"
  "sous mes yeux défiler"
  "tout ce que ma mémoire"
  "de ma vie a gardé"
 
(Pedro) :"certains vivants le disent"
  "nul mort n'a confirmé"
 
(sancho):"comment croire ces bêtises"
  "lubies de condamnés"
 
  "en joue"
 
(Julio) :"je les revois déjà"
  "mes parents mes enfants"
 
(sancho):"tu ne les reverras pas"
  "alors profites en"
 
  "feu"
 
 à  son  ultime instant
Julio avait l'image
du visage de sa femme
au jour de leur mariage.
 il est mort en souriant
Pedro s'imaginait
ce qui viendrait après.
 il est mort en priant
sancho lui n'a rien vu
 que le feu des fusils
 il est mort en souffrant.
 
Au dernier instant   (viva Zapatta)

en politique, on succède à des imbéciles, et on est remplacé par des incapables
Georges Clemenceau

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