au square ensoleillé de mystères....

Publié le par le petit poète

je suis seul sur un banc
la lumière du parc irradie de soleil
les visages des passants
les enfants jouent les enfants crient
je me revois enfant
les arbres verts les fêtes foraines
le goût des glaces...
une femme distinguée et  à l'allure hautaine
près de moi passe
je suis toujours seul sur mon banc
un petit chien s’intéresse à mon pantalon
confus ou ironique un jeune garçon l'appelle
"touti" "touti" laisses le monsieur tranquille
"touti" "touti" on rentre à la maison.
avec dans les mains un plan de la ville
des touristes en binômes, belles et blondes
équipées pour l'escalade
sacs à dos et bottes de marche
effectuent leur promenade.
les minutes, les heures, la vie passe
devant moi, seul sur mon banc...
beaucoup de personnes âgées dans ce parc
beaucoup de cannes , d'éventails
et de chapeaux de paille
qui donnent à manger aux pigeons
qui viennent se poser par nuées
que les enfants tentent d'effrayer
par leurs courses et leurs cris.
mais le battement des ailes conjugué
d'un décollage massif, aussitôt les tétanise.
moi sur mon banc, elle dans l'allée
nos regards se sont croisés
je la suis des yeux , elle le sent ou le sait
et à présent marche tête baissée
se passe la main dans les cheveux
toutes les trois-quatre enjambées
son pas s'est modifié, accéléré
elle ira sans doute très loin s'asseoir
pour s'adonner à la lecture
dans une partie calme et ombragée,
d'où je ne pourrais plus la voir.
sur le banc qui me fait face
le spectacle m'est à présent offert
d'un couple qui s'enlace
échange deux mots, rie , s'embrasse
s'embrasse de nouveau
elle lui sourie, il lui sourie
elle le regarde , le serre plus fort
il lui parle, elle rit
elle l'embrasse, il l'embrasse.
à mes pieds les mégots s'entassent.
 l'heure du repos approche
les vieilles dames aux cheveux gris s'éloignent.
seuls sur leur banc assis
quelques personnes demeurent.
l'un lit un journal, un sandwich à la main
l'autre, les lunettes plongées dans un bouquin
parait indifférente aux rares va et vient
un jeune homme s'est approché d'elle
elle a levé la tête
quelques secondes après il s'est assis
quelques instants après ensemble ils sont partis
conversant comme de vieux amis.
 
je suis désespérément seul sur mon banc
quelques coups de sifflets résonnent
au travers des feuillages
un gardien apparaît, me fait signe
emprunte une contre-allée
et de loin en loin siffle.
le soleil a décliné
j'ai du m'assoupir
demain je reviendrais.

au square ensoleillé de mystères....au square ensoleillé de mystères....

Un vieil ami vaut mieux que deux nouveaux.
Proverbe yiddish

Publié dans ultime

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