souvent pour distraction les autruches choisissent de faire l'imitation du hanneton ou du ver elles décollent avec peine aussitôt atterrissent du manque de vent se plaignent et plongent leurs tête en terre elles s'asseyent ensuite sur de gros oeufs verdâtres...

j'irais en tapinois par la lune éclairé sautant de toit en toit sur la pointe des pieds. par une lucarne étroite j'entrerai plus avant le front et les mains moites et le cœur palpitant. sur ta couche allongée enfin je t'atteindrai et là je reprendrais...

la servante était jeune et plaisait à mon frèrequi n'était jamais loin lorsqu'elle avait à fairesa poitrine en surplomb de son bustier serrén'avait alors pour moi pas le moindre intérêtà peine si j'observais la partie de ses basqu'elle nous dévoilait...

je lui dit: tes yeux sont doux comme l'océan bleus comme le vent tes mains sont agiles comme la soie douces comme des doigts tes dents sculptées comme de la neige blanche comme des armes tes seins tendres comme deux astres ronds comme deux poires ton...

quand la nuit enveloppe de son immensité‚ les terres et les cieux et l'univers entier; seule la lune lutte contre l’obscurité‚ miroir dans le noir phare dans l’opacité‚ baignant de ses lueurs les feuilles immaculées, à l'heure où ‚épuisés les braves gens...

avec les fleurs avec les femmes on peut se divertir un peu puis les baisers perdent leur charme et l’amour meure à petit feu aujourd’hui nous sommes heureux mais qu’en sera t’il dans vingt ans quand la braise de tes beaux yeux aura froidi depuis longtemps...

jadis je l’implorais d’hâter son mouvementet je m’impatientais de vivre des instantsdes instants qui passaient sans que j’en fut conscienta mes soupirs d’enfants le temps à répliquéet en s’accélérant m’a comblé de regrets la vie dieu nous la donnel’enfance...

une puce au torse bombé paradait sur un lévrierde haut elle toisait une consoeur juchée sur un simple basset-« le mien monte à soixante à l’heure »-« le mien permet de voyager »-« de toutes les courses je sors vainqueur »oseriez-vous me défier ?au feu...

les astrologues ont remplacé les prophètesquelques chanteurs font office de poètesla télévision forme l’aristocratiela bourse rivalise avec la loteriele progrès sans cesse entretient le commercele climat les saisons les valeurs s’inversentla femme n’est...

le clochard de la rue Saint-Lazare a qui tous les soirs je donnais en passant à sept heures moins quart quelques francs pour subsister a du ailleurs aller s'asseoir ou, a disparu à jamais. je me souviens de son regard où son intelligence brillait sa gêne...